April 9, 2020
Ontario Presents is currently partnering with CanDance and La danse sur les routes du Québec for the second year to offer the Ontario-Québec Coaching for Dance Artists program. The project offers assistance to artists from Ontario and Quebec who identify with Indigenous or racialized communities. Inspired by the success of Jouer dehors, the project’s aim is to develop dance production skills. Artists are guided by Barbara Kaneratonni Diabo and Lee Bolton.
The 2019 cohort includes: Ariana Pirela Sanchez, Bettina Szabo, Kim-Sanh Châu, Mafa Makhubalo and Meryem Alaoui.
We had planned to share blogs from each artist throughout the spring. While we recognize of course that all of our lives have been disrupted, we want to continue to share the stories of these artists while prooviding some uplifting, COVID-free content!
The below blog was written by Montréal-based dance artist Ariana Pirela Sánchez. You can also find a video featuring all five dancers here.
My name is Ariana Pirela Sánchez. I was born and raised in Venezuela and have lived in Canada for 10 years and in Montreal for 3 years. I am a multidisciplinary dance artist and film maker.
I grew up in a family of Spanish immigrants and my maternal heritage has been linked to migration for several generations. Dance entered my life from an early age and is an integral part of my culture. Dance has led me to encourage free expression and interpretation not only for the body movements but also for their historical composition. For me, there is a close relationship between dance and the integral formation of my person.
I am a committed artist and I share in my works my political and social vision of the world in connection with my experience and my history in order to raise public awareness of the issues we face.
As an artist we have a responsibility to share through our art, our vision of the world and the society. I therefore develop multidisciplinary works with dance, music, video and theater in which I question about emotions and how these emotions are expressed in the body and thus develop a physical language. I also question about the different political and economic inequalities that exist in the world and more particularly those between women and men.
Creation, dance and video are my language. I work as an independent choreographer and my work has evolved and grown a lot over the past 4 years. Producing my own videos in my projects, I changed my way of conceiving and thinking choreography. I’m now interested in the relationship of the choreography between the audience and the dancers, and between the audience and the show itself.
As a Latin American immigrant and from a family of immigrants, I am also challenged by the construction of identity, by my cultural origins and my cultural identity. I am a mix of three cultures: Venezuelan, Spanish and Canadian, and dance has become for me a means of spiritual and material knowledge of my history, my identity and my culture.
I want to offer the audience pieces that touch them and make them think by offering them sensitive and human choreographic universes. I want to feminize the gaze. And that means that my interest is to prepare the spectator to feel the works, rather than to understand them, by offering my vulnerability and sharing a collective experience.
I think that any art that transcends is an art that arises from the sincere and passionate need of the creator to tell the world about their world; from a subjective and therefore unique vision. In my work, my vision of the subjects is enriched by my personal history as well as by the realities around me. My works are primarily inspired by an inner quest of my personal questions related to the status of women, immigration, my sense of identity, various cultural identities, and individuality within the cultural diversity that surrounds us.
For me, cultural diversity, in the context of a global era, should become a subject of great interest to societies, governments and other institutions, because it must be recognized in its richness, not only as a source of identity - collective and individual - but also as a historic tool.
One of the most interesting aspects of our living heritage is the process of pursuing traditional knowledge. Thus, we must contribute from our practice and our profession to generate continuity and an exchange of experiences, resources and strategies that enrich knowledge, and the way to get involved in diffusion of the cultural heritage so that it become more participative and inclusive.
Français
Mon nom est Ariana Pirela Sánchez. Je suis née et j´ai grandie au Venezuela et j’habite au Canada depuis 10 ans et à Montréal depuis 3 ans. Je suis interprète en danse contemporaine, chorégraphe et réalisatrice multidisciplinaire.
J’ai grandi dans une famille d’immigrants espagnoles et mon héritage maternel est lié à la migration depuis plusieurs générations. La danse est entrée dans ma vie dès mon plus jeune âge et fait partie intégrante de ma culture.
La danse m’a conduit à encourager la libre expression et l’interprétation non seulement des mouvements du corps mais de leur composition historique.
Pour moi, il y a une relation étroite entre la danse et la formation intégrale de ma personne.
Je suis une artiste engagée et je partage dans mes œuvres ma vision politique et sociale du monde en lien à mon vécu et mon histoire afin de sensibiliser le public aux problématiques auxquelles nous sommes confrontés.
En tant qu’artiste nous avons la responsabilité de diffuser à travers notre art, notre vision du monde et de la société. Je développe donc des œuvres multidisciplinaires avec la danse, la musique, la vidéo et le théâtre dans lesquels je me questionne sur les émotions et comment ces émotions s’expriment dans le corps et développent ainsi un langage physique. Je me questionne également sur les différentes inégalités politiques et économiques qui existent dans le monde et plus particulièrement celles entre femmes et hommes.
La création, la danse et la vidéo sont mon langage. Je travaille comme chorégraphe indépendante et mon travail a beaucoup évolué et grandi ces 4 dernières années.
Produisant moi-même les vidéos de mes projets, j’ai changé ma manière de concevoir et de penser les chorégraphies. Je m’intéresse désormais, au rapport de la chorégraphie entre le public et les danseurs et entre le public et le spectacle en tant que tel.
En tant qu’immigrant latino-américaine et venant d’une famille d’immigrants je suis également interpellée par la construction de l’identité, par mon identité ancestrale et mes origines culturelles. Je suis un mélange de trois cultures : vénézuélienne, espagnole et canadienne et la danse est devenue pour moi un moyen de connaissance spirituel et matériel de mon histoire, de mon identité et de ma culture.
Je souhaite offrir à l’audience des pièces qui les touchent et les fassent réfléchir en leur offrant des univers chorégraphiques sensibles et humains. Je souhaite féminiser le regard. Et cela signifie que mon intérêt est de préparer le spectateur à ressentir les œuvres plutôt que de les comprendre en offrant ma vulnérabilité et partager une expérience collective.
Je pense que tout art qui transcende est un art qui découle du besoin sincère et passionné du créateur de raconter au monde son monde ; à partir d’une vision subjective et donc unique. Dans mon travail, ma vision des sujets traités est enrichie par mon histoire personnelle ainsi que par les réalités qui m’entourent. Mes œuvres sont inspirées avant tout d’une quête intérieure sur mes questionnements personnels en lien avec la condition de la femme, l’immigration, mon sens de l’identité, les diverses identités culturelles, et individualité à l’intérieure de la diversité culturelle qui nous entoure.
Pour moi, la diversité culturelle, dans le contexte d’une ère mondiale, devrait devenir un sujet de grand intérêt pour les sociétés, les gouvernements et les autres institutions, car elle doit être reconnue dans sa richesse, non seulement comme source d’identité - collective et individuelle - mais également comme un outil historique.
Les processus liés à la poursuite de connaissances traditionnelles constituent l’un des aspects les plus intéressants de notre patrimoine vivant.
Ainsi, nous devons contribuer à partir de notre pratique et de notre métier à générer une continuité et un échange d’expériences, de ressources et de stratégies qui enrichissent la formation et la façon de s’impliquer dans la diffusion du patrimoine pour qu’elle devienne plus participative et inclusive.